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Le mécanisme de redevabilité mutuelle de SWA : un moteur de développement et un atout pour le secteur de l’eau et de l’assainissement au Mali

admin
27 Feb 2019

Lors de leur première participation à la Réunion de haut niveau (RHN) à Washington en 2014, le Gouvernement du Mali ainsi que les organisations de la société civile et les partenaires de développement du pays ont pris conscience du défi présenté par le partenariat mondial Assainissement et eau pour tous (SWA).

Le Mali est un pays en développement du Sahel qui doit affronter d’importants obstacles en matière d’accès à l’eau potable (68 % de taux d’accès, selon le Rapport d’activité 2018 de la Direction nationale de l’hydraulique) et à un assainissement adapté (25 % de taux d’accès, selon les données du JMP pour 2015).

Dans ce contexte, les acteurs de la société civile ont profité de l’occasion offerte par SWA pour exercer davantage de pression sur les plus hautes autorités. Les OSC maliennes, y compris la CN-CIEPA, considèrent naturellement que SWA légitime leurs efforts, donne un nouveau souffle au partenariat entre les acteurs nationaux et, enfin, aide à mobiliser des fonds en faveur d’un secteur qui recevait à peine 2 % du budget national.

La confiance de la CN-CIEPA/WASH dans SWA est renforcée par le fait qu’il s’agit de l’une des rares occasions où l’État a mobilisé 5 % de son budget en faveur du secteur et s’est engagé à y consacrer par la suite 0,2 % du PIB. Cette annonce s’est accompagnée d’une initiative lancée en 2017 afin d’examiner et de réviser les documents nationaux pour qu’ils tiennent compte de l’évolution du contexte national et international.

Cette nouvelle approche adoptée par des acteurs nationaux, imposée par l’engagement du Mali en faveur des objectifs de développement durable (ODD) et du mécanisme de redevabilité mutuelle de SWA, est en partie à l’origine de l’enthousiasme et des différentes actions de soutien des ODD que l’on a pu observer au Mali (sensibilisation, formation, déclaration volontaire, examens annuels, appels et implication dans les révisions des ODD à New York et Lisbonne).

Le Mali a été désigné parmi les « pays pionniers » de SWA, ce que les autorités maliennes et les OSC du secteur EAH (eau, assainissement, hygiène) considèrent comme un honneur et comme un défi. C’est pourquoi les deux entités nationales, avec le soutien de leurs services et l’aide de la CN-CIEPA, l’organisme coordinateur de SWA, continuent de progresser depuis quelque temps et se sont pleinement engagées en faveur du mécanisme de redevabilité mutuelle de SWA. Leur grande implication dans la préparation de l’atelier destiné à faire le bilan de la mission de SWA à Lisbonne et dans la mobilisation des organismes de coopération ainsi que des donateurs en dit long sur la volonté personnelle des deux ministres de soutenir cette réunion.

En dépit de ces progrès encourageants dans l’attitude des autorités (y compris celle du Premier ministre et des ministres responsables du secteur), la société civile au sein du secteur EAH cherche à maintenir la pression et fait pour cela appel à la presse.

Récemment, forte de sa nomination en tant que Coordinateur de SWA, la CN-CIEPA souhaite utiliser ce partenariat pour exercer une influence réelle sur les autorités publiques et en faire un cadre de promotion du partenariat entre les acteurs nationaux et internationaux. L’accès universel à l’eau potable et à un assainissement adéquat est vraiment possible, la CN-CIEPA et ses partenaires travaillent pour s’en assurer.

By Tabalaba Boureima, CN-CIEPA Coordinator