Le tout premier engagement de la Déclaration de Ngor sur l’hygiène et l’assainissement consiste à « mettre l’accent sur les plus pauvres, les plus marginalisés et [sur les] personnes n’ayant pas à accès aux services d’hygiène et d’assainissement, dans le but d’éliminer progressivement les inégalités dans l’accès et l’utilisation des services et à mettre en œuvre des stratégies locales et nationales mettant l’accent sur l’équité et la durabilité ».
En 2015, l’Afrique a adopté la Déclaration de Ngor sur l’hygiène et l’assainissement. Outre ce premier engagement, elle en propose neuf autres pour atteindre l’accès universel à des services d’assainissement et d’hygiène adaptés et durables et mettre fin à la défécation à l’air libre d’ici à 2030. Les participants et les pays présents à la conférence AfricaSan5, organisée au Cap, en Afrique du Sud, au mois de février 2019, se sont penchés sur les progrès réalisés lors des quatre années écoulées depuis l’adoption de cette Déclaration et ils ont envisagé les étapes suivantes à l’occasion de séances de dialogue entre pays menés dans le cadre de la conférence. Pour préparer les dialogues entre pays, USAID, au travers des activités du programme WALIS (De l’eau pour l’Afrique au travers du soutien aux dirigeants et aux institutions) et en collaboration avec l’UNICEF, a apporté son soutien au Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) pour réaliser le tout premier suivi des bases de référence de la Déclaration de Ngor. Cette base de comparaison au niveau national a notamment servi à alimenter les dialogues entre pays. Le but des séances de dialogues entre pays était d’offrir un forum structuré pour l’échange des connaissances entre pairs. Avec comme point de départ les résultats du suivi des bases de référence, les participants aux discussions avaient les objectifs suivants : 1) profiter de connaissances nouvelles et permettre l’échange de connaissances entre pairs ; 2) identifier des idées et des interventions spécifiques à appliquer pour faire progresser leur pays ; et 3) hiérarchiser les actions à mettre en œuvre à l’issue de la conférence.
Un total de 35 pays a participé aux séances de dialogue entre pays lors de la conférence AfricaSan5. La dernière étape des dialogues entre pays a offert aux délégations nationales la possibilité d’analyser l’état de leur secteur et/ou les plans pour les engagements liés à la Déclaration de Ngor, notamment sur les points suivants : la capacité à combler efficacement les lacunes les plus urgentes au sujet des engagements liés à la Déclaration de Ngor, les leçons des autres pays à même d’être reproduites et les moyens pour mieux intégrer les engagements liés à la Déclaration de Ngor dans les processus nationaux de planification et de suivi. Le Vice-Ministre du Ministère de la santé éthiopien a déclaré : « Cela a été une formidable plateforme qui nous a permis d’apprendre les uns des autres. Ces réunions sont essentielles pour nos progrès. »
De la même manière, le mécanisme de redevabilité mutuelle d’Assainissement et eau pour tous (SWA) soutient et renforce les processus nationaux de planification et de suivi en exigeant que les parties prenantes conçoivent des feuilles de route vers l’accomplissement des engagements, qui s’appuient, lorsque cela est possible, sur les processus existants. Ces deux initiatives constituent une occasion exceptionnelle pour que les processus de prise d’engagements nationaux, régionaux et mondiaux coïncident et se renforcent mutuellement. Lors de la conférence AfricaSan5, des événements comme les dialogues entre pays, les discussions multipartites et l’événement annexe consacré au mécanisme de redevabilité mutuelle ont permis à différentes parties prenantes d’échanger et de discuter au sujet de ces processus. Ils ont également rappelé la nécessité pour les acteurs de faire volontairement coïncider ces processus à l’avenir.