Pour certaines personnes, le télétravail n’est pas possible. Chaque jour, des professionnels de l’eau et de l’assainissement risquent leur vie pour la gagner. 

Nous n’avons eu de cesse de répéter que le lavage des mains est le meilleur moyen de se protéger contre la COVID-19. Néanmoins, notre capacité à réaliser ce geste ne doit pas entraîner le non-respect des droits des travailleurs. Dans certains pays, la majorité de ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie – les agents d’entretien, les professionnels de l’approvisionnement en eau et ceux de l’assainissement – ne disposent pas d’équipements de sécurité corrects ou d’installations de base pour le lavage des mains.

De Lahore à Londres, les violations des droits des travailleurs sont une pandémie qui pourrait fortement compromettre les efforts menés à travers le monde pour freiner le coronavirus. End Water Poverty, ses membres, et l’Internationale des services publics demandent aux gouvernements du monde entier d’appliquer des mesures d’urgence pour respecter les droits fondamentaux de ces personnes à des « conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage », au travers de :

• L’introduction d’indemnités de maladie qui couvrent les frais essentiels des travailleurs (c’est-à-dire, le loyer, l’alimentation, l’eau, etc.) ;
• La dotation des travailleurs en équipements de protection individuelle ;
• La garantie de contrats permanents et d’un revenu universel.

Une fois ces mesures en place, les gouvernements doivent sanctuariser ces politiques dans le droit national afin de protéger les travailleurs, et la société, de façon proactive contre tout risque futur sur la santé publique.

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